Les seigneurs de l’avenir de la vie religieuse, et des groupes de la vieille messe.

14 Settembre 2021 Pubblicato da

 

 

Marco Tosatti

Chers amis et ennemis de Stilum Curiae, avec le passage des réalités qui étaient auparavant sous la protection d’Eccelsia Dei, au sein de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, à la Congrégation qui s’occupe de la vie religieuse, ce dicastère est devenu en fait l’un des plus importants du Vatican, pouvant décider de la vie de centaines de milliers de personnes consacrées dans le monde entier. Mais qui sont les gestionnaires de ce centre de pouvoir si cher au Pontife régnant ? De l’intérieur des murs du Vatican vient ce portrait impitoyable. Bonne lecture.

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La « sainte » guillotine

 

Suite au dévastateur « Traditionis Custodes » le monde traditionaliste envisage avec crainte et mauvais pressentiment l’avenir des fraternités sacerdotales et des sociétés de vie apostolique liées à la messe de rite extraordinaire, désormais sommairement abolie.

En ce sens, je voudrais proposer à nos chers frères les deux figures entre les mains desquelles ils ont été « confiés » par le miséricordieux Pontife Porteño, désormais dans un lent, mais inexorable déclin. Je fais allusion au cardinal Braz de Aviz et à l’archevêque Carballo, deux figures inquiétantes et dangereuses.

Le cardinal de Aviz se vante de descendre des rois du Portugal, même si c’est — selon ses propres termes — par la voie bâtarde. Le fait, que ce soit vrai ou imaginaire, n’est pas totalement dépourvu de symbolisme, comme on peut le déduire…

Affilié à la théologie de la Libération dès ses premiers pas dans la prêtrise, il a tenté, sous le pontificat de Jean-Paul II, de s’asperger d’eau bénite — peut-être en vue d’une future carrière ? — en s’affiliant au mouvement des Focolari, alors et aujourd’hui respecté et qui n’a jamais fait l’objet d’une enquête du Vatican, malgré son esprit transœcuménique et son secret pour le moins étrange. Nous connaissons le résultat : grâce à l’influence de Chiara Lubich sur le pontife polonais, voici notre Aviz élevé au rang d’évêque au Brésil. Toutefois, les racines procommunistes du prélat sont demeurées intactes, comme le prouve le fait qu’il a été l’un des rares évêques brésiliens à s’intéresser à l’ancien président Lula lorsque celui-ci était en prison, en lui rendant même une visite fraternelle lors de l’un de ses séjours au Brésil. En bref, les camarades se comprennent entre eux…

Puis, par le secrétaire d’État de Benoît XVI de l’époque, Aviz a été promu à Rome en 2013, à la surprise de la nonciature au Brésil, pour diriger la Congrégation des religieux. La secrétaire de Bertone aurait été une focolarina, et une fois de plus, nous serions confrontés à la même raison d’une telle carrière pour un sujet aussi inconnu et de si faible valeur intellectuelle.

En vérité, son passage dans les diocèses brésiliens avait laissé des souvenirs amers. Les prêtres se plaignaient de l’obsession financière de leur évêque et de certaines attitudes contradictoires, voire scandaleuses. C’est lui-même qui a reconnu dans une conférence publique sa tendance constante à couvrir les prêtres qui avaient des enfants ! Il l’a même fait avec l’un de ses frères, aujourd’hui décédé, à qui il avait confié une paroisse à Brasilia après avoir assuré au clergé local qu’il l’accueillerait, mais de manière discrète, précisément parce qu’il avait une progéniture. Il s’agit là d’informations fiables, rapportées par des prêtres qui ont été témoins des événements.

Déjà installé au Vatican, encore sous le pontificat du pape Ratzinger, Braz de Aviz est devenu le protagoniste d’une affaire peu édifiante. Quelques années avant son arrivée à Rome, à l’initiative du cardinal slovène Franc Rodé, la Leadership Conference of Women Religious des États-Unis avait fait l’objet d’une visite apostolique pour de graves déviations doctrinales et des problèmes communautaires (beaucoup de ces religieuses vivaient comme des femmes d’affaires dans des appartements, divisées en groupes de deux ou trois). La CDF avait été chargée d’étudier les déviations doctrinales qui étaient manifestement féministes, proavortement, pro LGBT, etc.

Lorsque Aviz est arrivé, les sœurs américaines ont poussé un soupir de soulagement, car le prélat brésilien leur a souri amicalement. Et pas seulement ça, il est devenu leur défenseur. C’est étrange, n’est-ce pas ? Les conservateurs, il les persécutent et les punit sans preuve, les transprogressistes, il les accueillent et les pardonnent, même sans repentir.

En mai 2013, Aviz a voulu clore la question des religieuses américaines, compte tenu des vents nouveaux qui avaient récemment soufflé sur l’Église. Mais la CDF tenait bon à cause de problèmes doctrinaux d’une gravité inhabituelle. Alors, au cours d’une réunion avec 800 religieuses américaines à Rome, le cardinal n’a pas eu de meilleure idée que de se plaindre publiquement de l’attitude du préfet de la CDF, en prononçant ces mots : « Les cardinaux ne peuvent pas se méfier les uns des autres. » Quant à la rigueur doctrinale de la CDF, il a déclaré : « Nous sommes à un moment où nous devons revoir certaines choses. L’obéissance et l’autorité doivent être renouvelées, révisées. L’autorité qui commande tue. L’obéissance qui devient une copie de ce que dit l’autre infantilise. » (cf National Catholic Reporter)

Outre l’effroyable pauvreté intellectuelle, note caractéristique de tous les discours d’Aviz, il est impressionnant d’entendre de tels propos de la bouche de celui qui fait désormais usage de l’autorité avec un réel autoritarisme, abusant de son pouvoir de manière terrifiante. Ce sont les contrastes des révolutionnaires, tous adeptes de la démagogie. Le fait est que les religieuses américaines ont bel et bien été pardonnées par Bergoglio et que la Congrégation pour les Religieux a réduit la punition pour les erreurs doctrinales à une simple autocritique que les religieuses devraient faire elles-mêmes, pour trouver : « une plus grande harmonie avec l’enseignement catholique sur Dieu et la création. » C’était tout ! Bises, câlins et histoire terminée.

L’attitude de dialogue, d’accueil et de bienveillance envers les sœurs révolutionnaires, proavortement et prosodomie était scandaleuse, mais, malheureusement, elle ne s’est pas renouvelée par la suite à l’égard des congrégations considérées comme « rigides », d’orientation traditionnelle. À tel point que, pour Aviz, l’une des rares raisons de s’inquiéter de la vie religieuse est la tendance conservatrice observée dans les instituts les plus florissants, c’est-à-dire ceux qui ont des vocations. Ces derniers, il ne les reçoit pas, mais il les persécute et les condamne. Deux poids et deux mesures…

Ce qui est arrivé aux congrégations traditionnelles, nous le savons, du moins en ce qui concerne certains instituts plus connus, comme les Franciscains de l’Immaculée, massacrés sans pitié. Nous pouvons en ajouter beaucoup d’autres. Il semble que plus de soixante-dix instituts sont désormais soumis à un commissariat. Et, bien qu’Aviz ait reconnu dans une conférence publique qu’il aime les femmes malgré ses soixante-dix et quelques années, il a impitoyablement et injustement détruit de nombreux instituts féminins d’une fidélité avérée à la doctrine et riches en fruits apostoliques.

Pas de liberté pour les ennemis de la liberté, disait Danton. Et comme conséquence directe, ceux qui ne raisonnaient pas selon ses sophismes passaient sous la guillotine, pour payer de leur propre vie le fait d’avoir attenté à la Révolution. Braz de Aviz refuse de dialoguer, de la même manière, avec ceux qui ne pensent pas comme lui et il utilise cruellement et arbitrairement la guillotine du commissariat ou de la fermeture contre ceux qui s’opposent aux orientations de sa pensée communiste-œcuménique. Les révolutionnaires agissent toujours et partout de la même manière.

Il y aurait d’autres choses à dire sur Aviz, mais nous laisserons cela pour une autre fois. Donnons plutôt la place à Mgr Carballo.

Mgr José Carballo a été le protagoniste, mystérieusement non enquêté, du pire effondrement financier de ces derniers temps dans le domaine religieux. Grâce à lui, les Franciscains ont soudainement redécouvert leur pauvreté traditionnelle, mais certainement pas par pur amour de Dieu. Ils sont tombés dans le piège que la cupidité tend à ses adeptes : l’escroquerie.

Selon Il Fatto Quotidiano : « La faillite a été causée par de mauvaises investissements dans des entreprises liées à des trafics illégaux, tels que la drogue et les armes. » Les journaux parlent de pertes d’environ 50 millions d’euros. La pagaille administrative de la maison généralice s’est également terminée par la mort par « suicide » du courtier milanais Leonida Rossi.

Le frère Carballo était le Ministre Général à l’époque, et donc responsable de la mégaopération économique qui, selon certaines sources, n’était pas tout à fait propre. On parle – des nouvelles qui attendent une confirmation -de camions d’argent liquide traversant les Alpes pour atteindre les coffres de banques « neutres », et on dit même que la signature de Carballo figure sur les papiers autorisant l’ouverture de comptes en Suisse. Ces informations devront être examinées et éventuellement confirmées, en toute impartialité et sérieux, dans les temps futurs, lorsque, comme nous l’espérons, il y aura un pontife vraiment intéressé à faire justice.

Pour l’instant, Carballo, même si la maison généralice de son ordre est à deux pas du Vatican, vit avec son secrétaire dans un bel appartement pas très franciscain près de la résidence Sainte-Marthe et se déplace dans Rome dans une Smart blanche, qui supporte difficilement le poids de ses rondeurs. Il convient de noter que d’autres prélats, tels que le Card. Ladaria, sont restés dans leurs maisons religieuses d’origine, se déplaçant chaque jour vers le Vatican. Pourquoi Carballo a-t-il préféré trouver refuge derrière les murs léonins, contrevenant ainsi à son charisme de pauvreté ?

Le fait est que le frère Carballo, en tant que général de l’Ordre, ne pouvait qu’être responsable de ces opérations. Ceci est confirmé par le droit canonique (c. 636 § 1 et 2 ; c. 638 §3) et même les Constitutions des Franciscains (articles 246, 248 § 3. Voir aussi les Statuts Générales articles 250, 251, 253), qui peuvent être trouvés sur internet. Et s’il est vrai qu’il a dit : « Je n’ai rien à voir avec cela [les investissements en Suisse] », nous devons conclure que nous faisons face à un énorme mensonge. Soit par complicité, soit par négligence grave, Carballo est responsable de la ruine des Franciscains, dans une opération opération aux contours flous. Cependant, il n’a fait l’objet d’aucune enquête, ni par la justice ni par le Vatican. Pourquoi ? Peut-être que le nouveau Ministre général OFM, le Frère Massimo Fusarelli, proche collaborateur de Carballo pendant dix ans et, en effet, l’une des personnes interrogées dans l’intéressant reportage de la RAI « I poverelli » d’Alberto Nerazzini, que nous recommandons, pourrait fournir quelques informations à ce sujet.

Un personnage comme le Frère Carballo, ironiquement, a montré à tout le monde son manque absolu de pudeur en assumant le poste de Secrétaire des Religieux, et, plus tard, en apposant sa signature sur un document concernant les directives de bonne administration dans la vie consacrée… Il n’y a pas de mots !!! Lorsque le Pape Bergoglio récitait l’un de ses mantras — il ne le fait plus… — sur la nécessité d’avoir au moins honte, qui sait ce qu’il pensait de son aide de camp dans le CIVCSVA.

Dès lors, Mgr Carballo est devenu un moralisateur, et plus encore. Aujourd’hui, il est sans doute le Saint-Just de la révolution bergoglienne, celui qui envoie les instituts dits conservateurs, que nous appellerons simplement catholiques, sous la lame inculte de la dissolution ou du commissariat.

Bergoglio doit être satisfait de l’efficacité de son collaborateur… ne pas avoir la conscience tranquille (en italien se dit « avoir la queue de paille »), en effet, est un chantage assez efficace. Mais, combien de temps cela pourra continuer sans brûler ? Seul le temps nous le dira. La vengeance de tant d’injustices sera celle du Seigneur, comme nous l’enseigne saint Paul. En attendant, prions pour ceux qui persécutent les innocents.

Enfin, ces deux personnages sont les fidèles collaborateurs de Bergoglio qui sont chargés de veiller avec une « affection maternelle » sur les institutions liées à la messe du rite extraordinaire. Nous ne savons pas s’il faut souhaiter à nos chers amis traditionalistes un saint martyr ou, plutôt, une résistance courageuse. Nous serons unis dans la prière, suppliant Dieu que cela s’accomplisse sans tarder !

Emanuele Brunatto

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