Benoît était-il le “Pasteur Battu” des prophéties ? Sergio Russo.
7 Dicembre 2024
Lascia il tuo commento
Marco Tosatti
Chers amis et ennemis de Stilum Curiae, Sergio Russo propose à votre attention un article qui se veut une lecture de notre époque à la lumière du message de Fatima. Il appartient à chacun de décider dans quelle mesure ses thèses et ses déductions sont partageables ou fondées. Mais comme vous le savez, Stilum Curiae veut aussi accueillir des voix qui peuvent paraître problématiques. Merci de tout coeur a Louis Lurton pour la traductione. Bonne lecture et bonne méditation.
§§§
« En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture,
et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu étendras les mains,
et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas ». (Jn 21, 18)
Benoît XVI et l’accomplissement – au sens spirituel – de cette même prophétie.
(Première partie)
Nous savons aujourd’hui, grâce à certaines prophéties, mais surtout grâce aux Apparitions Mariales de Garabandal et à la fameuse “liste des papes” du saint évêque Malachie d’Armagh, ami de saint Bernard, que Benoît XVI serait “le dernier pape”, avant la fin des temps (eschatologiquement parlant, il s’agit de la phase finale de l’expression biblique des “derniers temps”, mais ceux-ci ont commencé immédiatement après ceux de la “plénitude des temps”), des temps finaux inaugurés par la Passion, la Mort et la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Lorsque les Évangiles parlent de Pierre, ils se réfèrent – dans un sens allégorique et pédagogique – non seulement au Prince des Apôtres, mais aussi à tous ses Successeurs, qui ont perpétué son charisme tout au long des siècles de l’histoire de l’Église, sinon jusqu’à nos jours.
Et ici, le Seigneur parle à saint Pierre de “quand il sera vieux”… maintenant, donc, puisque j’ai donné un sens étendu à la figure de Pierre – puisqu’il incarne la “papauté” d’une manière particulière, avec le “pouvoir des clés”, c’est-à-dire le pouvoir de “délier et de lier” – il s’ensuit que la “vieillesse” de Pierre ne peut être fixée que vers la fin de son ministère terrestre, perpétué par tous ses successeurs, au cours de la succession variée des événements historiques…
Pie XII se considérait lui-même comme Pastor Angelicus (voir le documentaire du centre de télévision du Vatican : https://www.youtube.com/watch?v=SBStSJRseVQ ), de même que Jean XXIII Pastor et Nauta (voir l’encart spécial publié par L’Osservatore Romano, au lendemain de son élection) ; puis Paul VI Flos florum, et enfin Jean-Paul Ier De medietate lunae (le pontificat n’a duré que trente-trois jours)…
Mais maintenant nous approchons de la fin, nous approchons de cette “vieillesse” de Pierre (et “vieillesse” ne signifie pas du tout décrépitude, mais plutôt offrande de soi : totale, libre, consciente, mûre… à Celui qui, il y a deux mille ans, lui a fait le don d’une telle investiture sacrée, là-bas, au pied du Mont Hermon…), parce que Jean-Paul II a été De labore solis : cet intenable et infatigable “soleil de l’évangélisation” qui, par ses pérégrinations dans les coins les plus reculés de la terre, a illuminé de la parole du Verbe toutes les âmes qui ont afflué pour l’écouter…
Et pourtant, le soleil aussi, malheureusement, est destiné à se coucher, car la nuit arrive et l’heure du sacrifice suprême approche : De gloria olivae – Benoît XVI – et Pierre aussi doit entrer dans son propre “jardin des oliviers”, afin que “les Écritures s’accomplissent”… et que, arrivé à Gethsémani, il puisse prier le Seigneur d’“éloigner de lui cette coupe”…
Dans le premier volume de la série de livres consacrés au Troisième Secret de Fatima (ici), j’ai également cité un extrait du livre en espagnol intitulé “Reflexiones al hilo del Apocalipssis” (Réflexions sur le fil de l’Apocalypse), d’Antonio Yagüe, dont la première édition date de 1994.
Cet auteur, comme L.E. López Padilla, émet l’hypothèse – et dans ce cas, il le fait avec 19 ans d’avance – de ce qui s’est réellement passé, à savoir la “démission forcée” d’un souverain pontife, donnant lieu à l’ascension d’un “pasteur imposteur”, qui va occuper la place du “vrai pasteur”, et le fait qui s’ensuit, à savoir que ce “pape imposteur”, étant en réalité un faux pape, ne sera jamais valablement, et encore moins canoniquement, élu…
Citons maintenant les passages les plus saillants :
« Il semble que la mise à mort du berger n’entraînerait pas la dispersion des brebis, comme le voudrait la conspiration, puisque l’expérience de deux mille ans montre que l’absence du défunt berger se termine rapidement par l’élection d’un nouveau Pape. Par conséquent, le fait de “frapper le berger”, qui peut provoquer la dispersion des brebis, devrait arriver dans un sens plus moral que physique. Cette “percussion” devrait indiquer quelque chose qui pourrait enlever la pierre (Mt 16,18), “l’obstacle qui a jusqu’ici retenu” la manifestation de l’Impie (2 Th 2,8) : en d’autres termes, elle devrait indiquer quelque chose qui remettrait en question et détruirait le Magistère du Pasteur, qui “a parlé ouvertement devant tout le monde” (Jn 18,20). On peut faire l’hypothèse de nombreuses situations possibles qui coïncident avec ces prémisses de base. Chaque lecteur peut en imaginer une. Par exemple, l’une d’entre elles pourrait être : une démission du Pape, obtenue dans des circonstances qui pourraient être présentées comme un abandon de son propre mandat pastoral, ce qui suffirait à jeter un doute, apparemment justifié, sur la doctrine qu’il défend. Le résultat serait d’ouvrir la bergerie pour que le loup puisse attaquer les brebis et les disperser.
Un autre aspect de la conspiration ourdie pour frapper le Pasteur est qu’elle permet aux conspirateurs de contrôler les leviers de la structure ecclésiastique elle-même pour faciliter l’entrée du loup. [On se souvient de la célèbre homélie de Benoît XVI mettant en garde contre la pénétration des “loups” dans l’Église]. Dans cette hypothèse, il est également certain que le Faux Prophète, ou Pasteur imposteur, occupera la place du vrai Pasteur, c’est-à-dire Rome. Il se mettra donc à la tête de l’appareil visible de l’Église, ce qui ajoutera encore à la confusion, car c’est Rome que nous, catholiques, avons l’habitude de suivre. Dans un premier temps, il n’est pas déraisonnable de penser que leur stratégie est alors de faire tout le “vacarme” nécessaire pour que les brebis du Berger roué de coups considèrent comme “raisonnable” de ne plus le suivre et acceptent le changement de berger. Dans un deuxième temps, les chrétiens qui auront décidé de suivre le Pasteur battu seront taxés de désobéissance et d’hérésie par la nouvelle autorité “officielle” avec toute la publicité et le retentissement nécessaires. [sic!].
L’adversité peut ne pas s’arrêter là. Pour en revenir à la similitude entre l’époque de la Passion de l’Église et celle de la Passion de Notre Seigneur, rappelons que l’apôtre Pierre n’était pas présent pendant une grande partie de cette période et lors de Sa Mort. Il se peut que le Pasteur, épuisé par tant de circonstances défavorables, meure en exil et que, pendant un certain temps, il ne soit pas possible d’élire un successeur à cause des difficultés d’une telle période. C’est Notre Mère qui a préservé la foi dans les moments terribles du Calvaire et Saint Jean a été, parmi les Apôtres, le seul à l’accompagner et à la soutenir dans sa douleur. Il est certain que la Providence Divine interviendra dans une telle situation limite, puisque Jésus a promis d’être avec nous “tous les jours, jusqu’à la fin du monde” (Mt 28, 20) et que les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre son Église (Mt 16, 18).
Dans ce cas, le dilemme de chaque chrétien sera de suivre soit le Pasteur battu (frappé), ou bien celui qui l’aura remplacé, le Faux Prophète, sorti du milieu de nous, mais qui n’était pas des nôtres. (1 Jn 2,19). »
Et enfin, ce passage qui, à mon avis, est d’une prescience magistrale :
« Malgré tant d’avertissements, à ce moment d’un tel carrefour historique, la possibilité est malheureusement très grande que de nombreux chrétiens se trompent dans leur choix. Un critère simple pourrait être de conclure que lorsque nous verrons le Berger roué de coups, cela devrait être, plus que jamais, un signe que nous devons le suivre, quoi qu’il arrive, quoi que nous voyions. Sinon, avec les meilleures intentions du monde et sans même nous en rendre compte, nous aurons été absorbés dans le troupeau de celui qui sera alors le prochain à se manifester, l’Antéchrist ».
Quelles conclusions pouvons-nous tirer de tout cela ?
Que Benoît XVI est bien ce “berger battu (frappé) et/ou exilé” qui, par amour pour le Christ, a tendu les mains, doux et humble, vers ses persécuteurs, et “un autre a ceint son vêtement et l’a conduit là où il ne voulait pas”.
Benoît qui, à cause de la mafia de Saint-Gall ou encore, si vous préférez, par les mains de ce “parti” qui est en réalité “une dictature du relativisme, qui ne reconnaît rien comme définitif et qui ne laisse comme mesure ultime que son propre moi et ses propres désirs”, a dénoncé, autant qu’il le pouvait, qu’il “renonçait à son propre détriment au ministère (au “ministerium”… et seulement à cela ! ) d’évêque de Rome, successeur de saint Pierre, à cause du crime d’une poignée (manus) de cardinaux…”
Et en fait, ce qu’il a laissé entre leurs mains n’était que le “ministerium” (c’est-à-dire le vêtement), dont ils étaient tous insatiablement avides, tandis que, inversement, le “munus” (c’est-à-dire le pouvoir des clés, et c’est pourquoi Bergoglio n’a rien lié ni délié, comme en sont convaincus tous ceux qui le légitiment comme pape, car ils sont très préoccupés par toutes les nominations, les actes, les dispositions, etc. intervenues ces dernières années), ce munus, resté pur et immaculé, Benoît l’a au contraire remis entre les mains de son Maître et Seigneur, puisqu’il savait très bien qu’“il l’avait reçu gratuitement”, et il l’a remis gratuitement à l’unique et véritable Époux de son Église, dont il n’était qu’un “humble serviteur”….
« Dieu a donné, Dieu a repris, mais… que le nom de Dieu soit Benedetto (béni) à jamais ! »
Et pourtant, aujourd’hui, des voix s’élèvent – pour soutenir François Ier – comme celle de “l’adhésion pacifique universelle” (qui n’est pas si pacifique, vu la myriade de distinguos qu’il y a eu, et qu’il y a encore !), ou celle du “supplet ecclesia” (mais de quelle église ? De celle qui portait la pachamama en procession ? Ou peut-être de celle qui a mis la main sur le cœur devant la grand-mère-araignée ?), ou la “guérison des racines”… Mais on ne peut évidemment pas guérir ce qui est maintenant irrémédiablement corrompu et en putréfaction !
Et, pour le confirmer : il ne se passe pas un jour sans que ne paraissent des articles dénonçant l’état de déliquescence de l’Église bergoglienne, avec son “pontificat” relatif, absurde et ambigu… Enfin, dans l’ordre chronologique (à l’heure où j’écris) une lettre du Cardinal Gerhard Ludwig Müller, fort éloquemment intitulée “Les sept péchés contre l’Esprit Saint : une tragédie synodale”, et une interview de lui : “Une Église qui ne croit plus en Jésus-Christ n’est plus l’Église de Jésus-Christ…”. !
Et tout cela pour ne pas vouloir déclarer une seule chose : la plus simple, la plus flagrante, celle du plus grand bon sens, voire du bon Sensum Fidei… (que maintenant il y a tant de gens, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église, qui n’en peuvent plus et qui attendent avec impatience que Bergoglio cesse de vandaliser la sainte Église Catholique, orgueil de l’Italie et du monde entier).
Et voilà que :
- Bergoglio n’est pas pape !
- Benoît XVI n’a jamais renoncé !
- Qu’au lieu de cela il s’est placé en siège empêché.
- Que l’Église d’aujourd’hui est presque entièrement occupée par la franc-maçonnerie ecclésiastique ;
- Et que le lobby homosexuel règne en maître….
Cela ne vous semble-t-il pas suffisant ? Alors c’est bien que ceux d’en haut gardent leurs décombres contemporains, auxquels ils montrent qu’ils sont attachés avec tant de ténacité…
L’Église vit donc son propre Vendredi saint : alors que les païens ont déjà piétiné l’Atrium, seul le Saint des Saints est resté indemne (du moins pour l’instant), c’est-à-dire la Très Sainte Eucharistie… qui est toujours là, à nous attendre, même si elle est assiégée par des gels désinfectants, ou par des “pattes” (bien que le terme soit très cru, c’est ainsi que l’on définissait précisément les mains de ceux qui communiquaient de cette manière : par satan, lors d’un exorcisme…) qui se tendent pour s’auto-communiquer, et par l’“orgueil” de ceux qui se considèrent égaux, et donc ne s’agenouillent plus…
Courage cependant, car « lorsque vous verrez toutes ces choses arriver, relevez la tête, car votre délivrance est proche… »
Oui, ô Jésus, car tu es « Celui qui atteste ces choses et qui dit : Oui, je viens bientôt ! Amen. Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22,20).
C’est ainsi… si c’est ce que vous voulez !
Sergio Russo
– à suivre…)
P.S. Dans le prochain volet, nous montrerons comment le 11 février 2013 – en-dehors de la Renonciation ou Abdication ! – Benoît a plutôt ouvert les portes de la nouvelle ère du Triomphe du Cœur Immaculé de Marie…
Traduction : Louis Lurton
§§§
IBAN: IT79N0 200805319000400690898
BIC/SWIFT: UNCRITM1E35
ATTENZIONE:
L’IBAN INDICATO NELLA FOTO A DESTRA E’ OBSOLETO.
QUELLO GIUSTO E’:
IBAN: IT79N0 200805319000400690898
Condividi i miei articoli:
Categoria: Generale