Catholiques de Chine : Trahison (par le Vatican) et Capitulation. Bernardino Montejano.
4 Ottobre 2024
Marco Tosatti
Chers amis et ennemis de Stilum curiae, le professeur Bernardino Montejano, que nous remercions vivement, porte à votre connaissance ces réflexions sur la situation du catholicisme en Chine. Merci de tout coeur a Louis Lurton pour la traductione. Bonne lecture et bonne diffusion.
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CATHOLIQUES CHINOIS : TRAHISON ET CAPITULATION
InfoCatólica d’hier m’apprend la cerise sur le gâteau, qui n’est pas sucrée mais très amère : l’acte final de la trahison des catholiques chinois par le Vatican et leur remise à la tyrannie de Xi Jinping et du Parti Communiste.
Le titre de l’article est le suivant : ‘’Le parti communiste chinois emploie des prêtres pour éduquer l’esprit patriotique’’, avec un sous-titre suggestif : ‘’Exemple de sinisation des religions imposée par la dictature’’.
Je commence par corriger InfoCatólica : dans ce cas, nous ne pouvons pas parler de dictature, une noble institution inventée par les Romains, qui peut être juste ou injuste, mais de tyrannie, le pire des régimes politiques, aggravé à notre époque par le progrès technique pour opprimer les gouvernés, pour pénétrer dans les profondeurs de leur âme, où les anticipations de George Orwell et de son année ‘’1984’’ sont largement dépassées.
Les anciens ne connaissaient pas l’État totalitaire, ‘’le grand malentendu des temps modernes’’, selon le grand théologien protestant suisse Emil Brunner, dans son livre ‘’La Justice. Doctrine des lois fondamentales de l’ordre social’’ ; pour lui, sa caractéristique fondamentale est l’omni-étatisme, car “tout est référé à l’État”, où l’organisation sociale est rigoureusement inversée et où la famille et les autres groupes infrapolitiques, territoriaux, éducatifs, professionnels, culturels et sportifs disparaissent de la présence politique.
Selon Brunner, tous les États modernes souffrent à des degrés divers de cette maladie, mais elle s’est développée à fond dans le bolchevisme communiste et il propose comme remède l’État fédéral, mais non pas réduit au niveau géographique, mais un fédéralisme intégral, construit de bas en haut, avec vigueur, des libertés concrètes, des autonomies saines, des groupes infra-politiques, habituellement appelés à tort ‘’corps intermédiaires’’.
Si ce cher frère séparé, à qui je dois tant dans l’ordre de la pensée, était encore en vie, il aurait en la Chine, dont le gouvernement combine le pire du capitalisme avec le pire du communisme, un grand exemple de totalitarisme intégral, mais en bon chrétien, il aurait été horrifié par la complicité du Vatican dans cette réalisation et pire encore, par l’affirmation de l’évêque argentin Marcelo Sánchez Sorondo, qui a voyagé pour vérifier la réalité politique et sociale de la Chine et a déclaré de sa voix élevée, que c’est l’endroit où, aujourd’hui, la doctrine sociale de l’Église est la mieux appliquée.
InfoCatólica rapporte que “fin août, des organisations ecclésiastiques contrôlées par le Parti communiste du Fujian ont organisé un voyage pour “éduquer l’esprit patriotique et croire en la sinisation des religions” selon les critères définis par le tyran Xi Jinping. La patrie étant le régime actuel, leur esprit est celui du communisme chinois.”
Le groupe était dirigé par l’évêque Zhan Zilu et l’objectif des réunions était de former un clergé “politiquement fiable, religieusement solide et moralement convaincant”. Il convient de noter que cet évêque, si étroitement lié au régime tyrannique, a été nommé par le pape François pour participer au Synode sur la synodalité.
Un lecteur, Oscar de Caracas, victime de la tyrannie de Maduro, commente la pensée historique chinoise et souligne l’opposition, des siècles avant Jésus-Christ, entre l’école des légistes et Confucius. Les premiers étaient positivistes et favorables au renforcement du rôle de l’État, contre Confucius et ses disciples qui étaient favorables à la préservation de la tradition comme substrat de la société.
Les légistes d’aujourd’hui seraient avec la tyrannie, méprisables serviteurs du puissant Xi Jinping. Confucius serait aux antipodes et prêcherait comme en son temps une société basée sur la famille et la vénération des ancêtres et une politique imitant les grands empereurs.
Et pour clarifier encore les choses : il est faux de répéter l’idée fausse et répandue selon laquelle il aurait été le fondateur d’une religion, comme l’a été le Bouddha. Confucius n’a jamais prétendu être une religion, et son héritage n’est pas religieux mais politique : celui d’un penseur politique vertueux, qui défend l’ordre naturel.
C’est la raison pour laquelle ce penseur peut occuper en Chine la place que Platon et Aristote ont occupée en Occident, et si quelqu’un prétend qu’il y a eu des erreurs chez Confucius, je l’admets, mais beaucoup moins que chez les deux grands philosophes grecs, et je crois que le jour où la Chine se libérera de ce fléau qui l’opprime aujourd’hui, la présence du grand penseur chinois sera fondamentale.
Une présence réelle et non l’utilisation partielle et hypocrite qu’en fait le régime actuel, comme lorsqu’il menace les enfants qui ne s’occupent pas de leurs vieux parents, après avoir détruit la famille avec la tristement célèbre politique de l’enfant unique, corrigée aujourd’hui, en partie, pour des raisons purement économiques.
Les accords secrets signés et renouvelés par le cardinal Parolin, avalisés par le pape François, ont restauré l’ancien patronage, qui avait peut-être un sens sous les rois catholiques ou les présidents comme l’Équatorien Gabriel García Moreno, mais qui est aujourd’hui une folie : un pouvoir politique communiste nomme des évêques communistes, qui sont en même temps des députés communistes, des participants à un régime inique qui détruit les églises, les chapelles, les oratoires et persécute et emprisonne les membres de l’Église clandestine, qu’ils soient évêques, prêtres ou laïcs.
Tout cela est en train de se passer. Je décris, je n’invente pas. Je prie donc Dieu pour les catholiques chinois, évêques, prêtres et laïcs. Qu’il leur donne la force de résister, abandonnés par ceux qui devraient être à leur service, à commencer par celui qui se fait appeler ‘’le Serviteur des Serviteurs de Dieu”.
Estancia San Joaquin, le 2 octobre 2024.
Bernardino Montejano
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