Une modeste proposition. Oui à la guerre, non à la papauté, mais au moins abolir le jubilé. Mastro Titta.

13 Marzo 2025 Pubblicato da Lascia il tuo commento

 Marco Tosatti

 

Chers StilumCuriali, Mastro Titta, que nous remercions du fond du cœur, offre à votre attention ces réflexions ironiques sur la réalité que nous vivons. Merci de tout coeur a Louis Lurton pour la traductione. Bonne lecture et bonne diffusion.

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MASTRO TITTA : UNE MODESTE PROPOSITION. OUI À LA GUERRE, MORT À LA PAPAUTÉ, MAIS AU MOINS ABOLIR LE JUBILÉ

Pendant que l’abolisseur de la papauté s’améliore, s’aggrave mais surtout travaille dans un hôpital, les évêques d’Europe applaudissent au réarmement européen, rendant grâce pour l’aide “financière et militaire” apportée au huitième nain, Cocainolo, et non, comme l’écrivent les cardinaux, à l’Ukraine, il va sans dire contre “l’inacceptable agression russe”. Curieusement, le succulent article du 4 mars n’est pas traduit en italien. Le lendemain, la version italienne neutralisée a été publiée, avec l’appel indéfectible à une “paix juste” (“pace giusta”). Toute la pacotille lysergique est là pour mettre le couvert pour le peuple sous sédatifs.

En résumé, on a d’un côté un type, François, qui beugle paix, paix, paix au point de finir intubé, et de l’autre ses lieutenants qui se pèlent les mains d’enthousiasme parce que Von der Leyen et l’inoubliable Draghi dépensent 800 milliards d’argent européen pour s’armer jusqu’aux dents contre la Russie. J’ai émis une hypothèse conspirationniste sur ces appels larmoyants à la paix et à la fraternité : c’est la gorgée  de limonade glacée que l’on boit quand on brûle vif. On demande aux hommes (rarement à Dieu, dont l’existence est une question d’opinion) la paix pour leur faire déglutir la guerre.

Quand l’Église était catholique, elle avait une doctrine très précise sur la guerre, et elle l’avait parce qu’on faisait la guerre, et que l’Église la faisait aussi. Bergoglio a fait la veillée de prière pour la Syrie où aujourd’hui le terroriste modéré Al Jolani fait exterminer des chrétiens, des musulmans scythes et des alaouites. Il ne l’a pas fait pour l’Ukraine ou pour les malheureux Palestiniens. Les non-dits et les non faits dans les actions de chacun – les fameuses paroles, actions et omissions – fournissent toujours des indications formidables sur les intentions réelles du pécheur. Mais les résultats d’un tel investissement spirituel ne sont pas non plus une plaisanterie.

Le fait est que le Pèréternel, qu’on le prie ou pas, semble s’en ficher. Il y a trois causes possibles : une foi faible ou totalement absente chez la personne qui prie, une demande disproportionnée, le fait que le Tout-Puissant ait d’autres plans. La troisième est toujours vraie, les deux premières presque toujours. Ne pouvant pas intervenir dans les plans du Dieu des armées – il s’agit sans doute d’une métaphore paroxystique : l’auteur biblique voulait parler du Dieu de la Gay Pride arc-en-ciel – même un handicapé mental travaillerait sur les deux premiers aspects. Mais sait-on jamais.

Dans aucun des appels et communiqués pour tel ou tel conflit, je ne trouve, par exemple, un concept ancien : prier et s’efforcer de faire en sorte que les combattants reçoivent une assistance spirituelle in articulo mortis. Dans l’ancienne Église catholique, cela aurait été une priorité. Au lieu de cela, l’excellent François a sa propre idée du mal du monde, qui n’est plus de la responsabilité de l’individu. L’individu n’a aucune importance, il n’est qu’un pauvre idiot dont on se moque avec des bavardages puérils.

La preuve ? François nous a donné un petit aperçu de ce qu’il entend par “mal” pendant qu’il agonisait. Dans un discours prononcé le 3 mars, entre deux halètements, Bergoglio a déploré “l’inutilité progressive des organismes internationaux” préoccupés par “la protection de l’intérêt particulier et national”, le fait que la Covid ait été “une occasion manquée” pour un “changement social et de conscience”, déplorant qu’“en écoutant les connaissances scientifiques, nous nous rendons compte à quel point nos paramètres concernant l’anthropologie et les cultures doivent être profondément révisés”. En conclusion, il a appelé à “des organisations mondiales plus efficaces, dotées de l’autorité nécessaire pour garantir le bien commun mondial” (renoncez à votre souveraineté, bande d’imbéciles). En bref : nous avons besoin de plus d’Europe, de plus de mondialisme libéral. S’il renaissait trans (pardon : intersexe) et était élu pape comme le prévoyait le film Conclave, il pourrait s’appeler Emmo, comme Bonina.

A ce stade-là, le lecteur se demandera quel est le rapport entre le titre et le contenu de l’article. J’y réponds tout de suite. Le Jubilé est un moment historiquement controversé de la vie de l’Église, inauguré, comme par hasard, par ce Boniface VIII détesté par Alighieri. C’est devenu une sorte d’Olympiade de l’Église, disent les mauvaises langues, pour engloutir de l’argent. Celui de 1525 est à l’origine de la révolution protestante. Mais c’est depuis quelques années qu’il est à son meilleur, grâce au travail inlassable du pontife qui en a obtenu jusqu’à deux de justesse.

Non seulement Bergoglio a jubilé comme s’il n’y avait pas de lendemain. Il a aussi fait comprendre, entre une éclaboussure de miséricorde et une rafale d’annulation du péché, qu’il n’y a pas de dettes à rembourser, ni auprès du Pèréternel, ni auprès des hommes. Le Jubilé est devenu une farce qui met en émoi quelques propriétaires d’Ostie et tartineurs de mayo sur sandwichs romains, et encore, pas tant que ça puisque l’afflux de masses pénitentes est en rapide dispersion. Pourquoi aller à Rome si je peux télécharger Hallow et prier depuis ma salle de bain, ou même me confesser à Jésus IA en Suisse ? Le pèlerin catholique est donc notoirement pouilleux : s’il le peut, il dort dans le bus ou le train et emporte dans son sac à dos une batterie de michettas à la mozzarella et à la tomate bouillie faits maison.

À la lumière de l’anti-doctrine de Bergoglio, la distinction, répétée par les évêques de l’UE, entre attaquant et agresseur n’a aucun sens, car l’agresseur n’a commis aucun péché, si ce n’est d’interférer avec les plans du libéralisme woke et inclusif, ce que Bergoglio n’a toutefois pas décrété à temps que c’était un péché. L’insubstantialité de ce péché inféré et présumé est également reconnue dans l’appel des euro-évêques dans la référence aux “droits des communautés” en Ukraine, “y compris les communautés russophones”. Allusion ectoplasmique au fait que l’agressé était aussi agresseur à son tour, mais sans le coucher sur le papier ore rotundo parce qu’elle ruine le cœur du discours. De plus, Bergoglio a-t-il vraiment ignoré ce coup de génie de ses comparses, parmi lesquels se détache le vice-président de l’assemblée, son protégé homo, le cardinal Hollerich ?

Encore sur le Jubilé. Si Dieu nous a déjà tous pardonné, une fête de la miséricorde divine est tout ce qu’il y a de plus inutile. Tout comme il est inutile de verser des larmes de crocodile sur les injustices présentes, passées et futures, hormis ce lack of globalism  qui entraîne Bergoglio dans les Champs Élysées de la Pampa céleste.

Dans un sens séculier et matériel, le Jubilé a historiquement coïncidé avec l’annulation de toutes les dettes des royaumes à chaque changement de souverain. Ici aussi, le pourfendeur de “l’économie du déchet” a demandé l’annulation des dettes des pays pauvres – qui ont une dette publique très faible ou inexistante et une dette extérieure élevée – en sachant très bien qu’il recevrait en retour une raillerie silencieuse, tout comme il s’est bien gardé de demander l’annulation de la dette universelle, car cela aurait nui aux intérêts du Conseil du Capitalisme Inclusif, c’est-à-dire des maîtres du monde auprès desquels François sert généreusement de sacristain (pas d’aumônier : il ne célèbre pas).

La même hypocrisie insupportable et la même irrelevance grossière qui sous-tendent les appels à la paix et les applaudissements à la guerre se retrouvent également dans le Jubilé, un acte de réconciliation ennuyeux et bâclé aussi utile qu’une bière dans un cercueil. Allez, vous pouvez filer : il n’y a rien à réconcilier, pas de dette à rembourser, surtout aucun créancier enclin à l’indulgence. Il faut donc mettre fin à ce petit théâtre, comme on veut mettre fin à la papauté et à l’Église catholique. Oui à la guerre, chlore au clergé, pendons le pape avec une corde d’or comme le voulait faire le Lansquenet Von Frundsberg, mais au moins faisons la grâce d’abolir le Jubilé.

Source : https://www.marcotosatti.com/2025/03/10/una-modesta-porposta-si-alla-guerra-m0rte-al-papato-ma-almeno-abolite-il-giubileo-mastro-titta/

Traduction : Louis Lurton

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