L’ABBÉ BARTHE A VIGANÒ SUR LE VATICAN II : VOTRE EXEMPLE NOUS AIDE.

20 Giugno 2020 Pubblicato da

 

Marco Tosatti

Chers amis et ennemis du Stilum Curiae, l’abbé Claude Barthe , auteur de nombreux livres, parmi lesquels nous citons “Trouvera-t-il encore la foi sur la terre ? Une crise de l’Église, histoire et questions” (François-Xavier de Guibert, 2006, 3ème édition) ; “La Messe de Vatican II. Dossier historique” (Via Romana, 2018)…. a lu les déclarations de l’archevêque Carlo Maria Viganò au sujet du Concile Vatican II, et nous a envoyé cette lettre ouverte. Bonne lecture.

§§§

Un évènement historique : la critique de Vatican II par Mons Viganò

Lettre ouverte de l’abbé Claude Barthe[1]

Je prends la liberté de réagir à la déclaration de Votre Excellence, « Excursus sur Vatican II et ses conséquences » (Chiesa e post concilio, 9 juin 2020), pour en souligner, en toute modestie, le très grand intérêt pour l’Église.

Qu’il me soit permis de la résumer en cinq points :

1 – Vatican II contient des textes « en nette opposition avec la doctrine jusqu’alors exprimée dans le magistère »

Votre attaque de Vatican II vise :

  • Ce qui est en désaccord direct avec la doctrine antérieure, comme la liberté religieuse de la déclaration Dignitatis humanæ et les fondements des rapports nouveaux avec les religions non chrétiennes de la déclaration Nostra ætate (on pourrait y ajouter le décret sur l’œcuménisme, Unitatis redintegratio, qui introduit la novation de la « communion imparfaite » qu’auraient avec le Christ et l’Église ceux qui en sont séparés, n. 3) ;
  • Et les ambiguïtés qui peuvent être utilisées dans le sens de la vérité ou de l’erreur, comme le subsistit in au n. 8 de la Constitution Lumen Gentium : « L’Église du Christ subsiste dans l’Église catholique », au lieu de : « L’Église du Christ est l’Église catholique.

2. – Ces distorsions doctrinales sont à l’origine des errements qui ont suivi – La preuve par l’« esprit du Concile »

Vous expliquez que les déviations ou éléments très dommageables pour la foi des chrétiens qui ont émaillé la période postconciliaires (vous citez la Déclaration d’Abou Dhabi, mais aussi la Journée d’Assise, la réforme liturgique, l’usage de la collégialité) trouvent leur origine dans ces distorsions.

Qui plus est, il ressort de votre texte que le concept d’« esprit du Concile » confirme la spécificité innovante de cette assemblée, car « il n’y a jamais eu “l’esprit du Concile de Nicée”, ni “l’esprit du Concile de Ferrare-Florence”, et encore moins “l’esprit du Concile de Trente”, tout comme il n’y a jamais eu de “post-Concile” après Latran IV ou Vatican I ».

 

3 – Ces distorsions ne peuvent pas être corrigées

Les tentatives visant à corriger les excès du Concile, dites-vous, sont impuissantes :

  • A) Soit qu’on emprunte la voie insuffisante de l’« herméneutique de la continuité ». C’est en effet d’autant moins possible que cette herméneutique n’est pas un retour au magistère antérieur, mais représente la recherche d’une troisième voie entre novation et tradition. Benoît XVI, dans son discours à la Curie romaine du 22 décembre 2005, prônait une « herméneutique du renouveau dans la continuité » contre « l’herméneutique de la discontinuité et de la rupture » ; mais par cette dernière, il visait tant les « traditionnalistes » que les « progressistes », qui les uns et les autres, considèrent que Vatican II a opéré certaines ruptures.
  • B/ Soit en incitant le magistère à « corriger » les erreurs de Vatican II. À juste titre vous montrez que ce projet, « même avec les meilleures intentions, sape les fondations de l’édifice catholique » : en effet, opposer le magistère de demain à celui d’aujourd’hui, qui contredit celui d’hier, aboutirait au fait que plus aucun acte magistériel ne serait jamais définitif.

Du coup, dans un complément du 15 juin (Chiesa e post concilo), vous êtes d’avis qu’un pape du futur « pourrait annuler le Concile tout entier ».

S’il m’était permis d’amplifier votre analyse, je dirais que la seule solution pour contredire par un acte magistériel un acte précédent est de constater que l’acte en question n’est pas magistériel dans la pleine force du terme. Par exemple, Pastor Æternus, du 1er concile du Vatican, en 1870, a annulé, de facto, le décret Frequens, du concile de Constance, en 1417, qui prétendait institutionnaliser la supériorité du concile sur le pape. Cette annulation était possible, parce que le Saint-Siège n’a jamais reconnu la valeur dogmatique de Frequens. De même, avec Vatican II, on se trouve dans le même cas de figure que Frequens, dès lors que les organes du concile lui-même (Dz 4351) et toute l’interprétation postérieure ont assuré que ce concile était de nature simplement « pastorale », c’est-à-dire non dogmatique. En fait, le grand moyen pour sortir de la crise magistérielle présente est de quitter ce qu’on appelle le « pastoral » pour entrer à nouveau dans le dogmatique : que le pape seul ou le pape et les évêques unis à lui s’expriment magistériellement et non plus « pastoralement ».

 

4 – Le présent pontificat est une clarification paradoxale

 Vous écrivez : « Ce que nous entendons depuis des années, de façon vague et sans connotations claires, de la plus haute Chaire, nous le trouvons ensuite élaboré dans un véritable manifeste chez les partisans du présent Pontificat ».

C’est bien ce que beaucoup ressentent, qui essayaient de donner une pia interpretatio des textes litigieux de Vatican II : ils reconnaissent que ce n’est pas possible en raison de l’application, en quelque sorte authentique, qui en est faite aujourd’hui. Les textes de ce pontificat sont un aboutissement des point litigieux du Concile, par exemple la reconnaissance erronée des droits de la conscience dans l’exhortation Amoris lætitia, dont le n. 301 déclare qu’en certaines circonstances l’adultère n’est pas un péché.

 

5 – Un devoir de conscience pèse donc sur les prélats de l’Église qui ont conscience de cette situation

Parlant de vous-même vous dites : « Tout comme j’ai obéi honnêtement et sereinement à des ordres douteux il y a soixante ans, croyant qu’ils représentaient la voix aimante de l’Église, de même aujourd’hui, avec autant de sérénité et d’honnêteté, je reconnais que je me suis laissé tromper. Être cohérent aujourd’hui en persévérant dans l’erreur serait un choix malheureux et ferait de moi un complice de cette fraude ».

Nombre de prélats, depuis notamment les dernières assemblées du Synode, sont conduits à remonter des conséquences actuelles aux causes posées il y a un demi-siècle. Votre exemple et vos encouragements peuvent les aider à exprimer, en conscience, pour le bien de l’Église, leur désaccord avec ces causes : les points défectueux de Vatican II.

***

[1]. Auteur notamment de Trouvera-t-il encore la foi sur la terre ? Une crise de l’Église, histoire et questions (François-Xavier de Guibert, 2006, 3ème édition) ; La Messe de Vatican II. Dossier historique (Via Romana, 2018).

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4 commenti

  • Flandrence ce fut très n ha detto:

    Bonjour,
    Y aurait-il une espèce de « génération spontanée » en théologie, vie ecclésiale et pastorale?
    Les évêques présents à ce concile, n’étaient pas évêques depuis la veille. Et ceux qui ont ensuite interprété, orienté (en Fr, ce fut très net) avaient déjà « pignon sur rue ». Autrement dit, les courants destructeurs ne sont pas nés du concile, mais l’ont instrumentalisé.
    Relire les encycliques des papes -2ème moitié XIXème et 1ère moitié XXème est très instructif sur ce point.

    Oublierait-on aussi la période arienne, son caractère majoritaire durable et violent, jusqu’à Rome?

    Si Trente avait réussi à résoudre la crise de l’époque, et rapidement, il n’y aurait guère eu de « protestants », encore moins de prêtres et évêques devenant protestants, et entraînant à leur suite?

    Les textes inscrivent des réalités qui sont interprétées.
    Les martyres du XXème et de ce siècle manifestent aussi combien les chrétiens donnent leur sang pour le Christ, quelque soit leur communion à Rome. Ceci devrait permettre de ne pas trop durcir les « incompatibilités » terminologiques . Même si elles ne sont pas « accessoires », il faut tenir compte de cette réalité.

    Par ailleurs, depuis la moitié du XIXème siècle, les apparitions mariales réclament pénitence, conversion, fidélité renouvelée, notamment du clergé. Il y a bien une raison à cela, non? Le parallèle entre ces demandes et celles des papes de l’époque sont impressionnants.
    Le modernisme ne date pas de Vatican II; ni l’offensive de la franc-maçonnerie; ni celle du marxisme. Pour dévitaliser « de l’intérieur ».
    Un concile malgré tout propose, et chacun se situe selon l’esprit qu’il accueille et sert…

  • Rafael Brotero ha detto:

    …il n’y a jamais eu de “post-Concile” après Latran IV ou Vatican I…
    Les post-Conciles des grands Conciles christologiques ont été très confus et violents.

    Nous vivons sous Berggy le chaos total, il faut diriger tous nos efforts vers la restauration urgente de l’institution papale. Les discussions infinies sur le Concile ne servent qu’à diviser et d’alibi aux prélats qui n’ ont pas le courage du vrai combat pour la foi.
    C’est tout comme après une explosion atomique, convoquer non les équipes de secours d’urgence, mais un symposium sur la sociologie des bombardements.
    Il faut extirper le cancer. Après, on peut discuter l’ ontologie des maladies.